Pierre Galanaud

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Pierre Galanaud, après un internat orienté vers la néphrologie dans les services de Jean Hamburger et de Gabriel Richet, effectue un séjour à Boston aux Etats-Unis dans le laboratoire de Robert S Schwartz au New England Medical Center de la Tufts University à Boston. A son retour, en 1972, il rejoint le service de Jean Dormont, chef du service de médecine interne dans le nouvel hôpital Antoine-Béclère à Clamart. Il participe avec celui-ci à la création de l’unité Inserm 131 de néphrologie et immunopathologie. 

À partir de 1985, il prend la direction de cette unité, dont l’orientation scientifique deviendra “Cytokines et immunopathologie”. Durant son séjour post-doctoral, ses recherches sur la tolérance immunitaire l’avaient conduit à s’investir dans les modèles, nouveaux à l’époque, d’induction de réponse anticorps primaire in vitro à partir de lymphocytes murins. Dans les années qui ont suivi, il a adapté cette méthodologie aux lymphocytes du sang périphérique humain, l’un des premiers modèles d’étude de la réponse lymphocytaire B chez l’homme. Cette méthodologie a permis à son équipe, au cours des années 1980, d’analyser in vitro les fonctions lymphocytaires dans un certain nombre de situations immunopathologiques. Ces modèles ont également permis de décrypter les interactions entre les lymphocytes B et les cytokines, dont la connaissance progressait rapidement. 

Pour mieux comprendre le rôle de ces médiateurs en immunopathologie et les perspectives qu’elles offraient en tant que cibles thérapeutique, Pierre Galanaud et ses collaborateurs ont enrichi cette approche par des études in vivo et ex vivo. Grâce à la mise au point par Dominique Emilie de méthodes sensibles et spécifiques de détection de leurs ARN messagers sur des prélèvements biopsiques, ils ont été les premiers à analyser la production de cytokines en pathologie humaine, au site même de la réaction immunitaire. Ils ont également réalisé des essais cliniques d’immunothérapie pour évaluer les possibilités thérapeutiques offertes par certaines de ces molécules ou leurs antagonistes.

L’unité Inserm qu’il a dirigé a contribué à la formation à et par la recherche de nombreux chercheurs et enseignants-chercheurs exerçant dans les milieux académique et industriel, en France et à l’étranger. 

A partir des années 1990, Pierre Galanaud s’est impliqué dans la création et l’animation de l’institut fédératif de recherche Paris-Sud Cytokines, associant des équipes Inserm, CNRS, CEA, université Paris XI, AP-HP et centre Marie-Lannelongue, implantés sur les sites géographiquement proches de Clamart, Fontenay-aux-Roses, Plessis-Robinson et Châtenay-Malabry. Cette dynamique a permis la mise en place d’équipements collectifs structurants et le rapprochement, qui s’est renforcé depuis entre plusieurs de ces équipes de recherche. 

Plus récemment, Pierre Galanaud a entrepris une recherche en histoire de la médecine, en mettant au point et en exploitant une méthode originale d’analyse cartographique des épidémies historiques. Cet investissement découle d’une convergence entre deux lignes directrices de ses recherches antérieures : son intérêt pour l’immunologie des maladies infectieuses et son investissement dans la cartographie in situ de la réponse immunitaire en immunopathologie, domaine dans lequel son équipe Inserm a été précurseur. 

Biographie

Pierre Galanaud est né le 5 février 1944. Il a mené ses études supérieures à la faculté de médecine de Paris. 

  • Externe des hôpitaux de Paris, major de promotion (1964–1966).
  • Service national (1966–1967).
  • Interne des hôpitaux de Paris (1968–1971).
  • Docteur en médecine, faculté Necker-Enfants malades (1971).
  • Docteur en biologie humaine, faculté Necker-Enfants malades (1975).
  • Research Fellow, New England Medical Center (désormais Tufts University Hospital), laboratoire de Robert S Schwartz, Tufts University School of Medicine, Boston (1971–1972).
  • Chef de clinique-assistant, université Paris-Sud, hôpital Antoine-Béclère (1972–1977).
  • Responsable de l’équipe de recherche “Régulation de la réponse anticorps”, au sein de l’unité de recherche 131 “Néphrologie et immunopathologie”, dirigée par Jean Dormont, hôpital Antoine-Béclère, Clamart (1974–1984). 
  • PU-PH, université Paris-Sud, hôpital Antoine-Béclère (1977–2009).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 131, avec les intitulés “Néphrologie et immunopathologie” (1985–1989), “Immunologie virale et immunopathologie” (1990–1996), puis “Cytokines et immunorégulation” (1997–2006), hôpital Antoine-Béclère, Clamart. 
  • Chef du service de médecine interne et d’immunologie clinique, hôpital Antoine-Béclère (1995–2009).
  • Directeur de l’institut fédératif de recherche Paris-Sud Cytokines (1994– 2009). 
  • Directeur de l’unité de recherche clinique Paris-Sud, commune aux hôpitaux de Bicêtre, Antoine-Béclère et Paul-Brousse (2005–2008).
  • Responsable du centre de diagnostic anonyme et gratuit du VIH-hépatite, hôpital Antoine Béclère (1995–2009).
  • Professeur émérite, université Paris-Sud depuis 2012. 

Instances scientifiques et d’organisation de la recherche

  • Membre du comité scientifique de l’action concertée « Régulations en immunologie » de la délégation à la recherche scientifique et technique (DGRST) puis du MIR (1979–1983).
  • Membre du comité national du CNRS (1980–1982).
  • Membre du conseil scientifique de la Fondation pour la recherche médicale (1986–1989).
  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Immunologie, immuno-pathologie, maladies transmissibles, microbiologie” (1987–1990).
  • Membre de la commission d’administration de la recherche de l’Inserm (1987–1990).
  • Président du conseil scientifique de l’UFR de médecine Paris-Sud (1988–1991).
  • Membre du groupe de travail mixte CNAMTS/Inserm (1988–1991).
  • Coordonnateur du comité d’interface Inserm/Société nationale française de médecine interne (1988–1999).
  • Membre du groupe d’experts “Biologie, technologies du vivant, médecine et santé” du ministère de la recherche et de l’Enseignement supérieur (1994–1995).
  • Membre du comité de sélection des projets BioMed‑2 dans le champ “Recherche sur le sida, la tuberculose et les maladies infectieuses” (1995 et 1996). 
  • Vice-président du conseil scientifique de l’Inserm (1995–1998).
  • Membre du conseil scientifique de l’Anrs (1996–1998).
  • Membre du jury des bourses Lavoisier du ministère des Affaires étrangères (1996–2006).
  • Président du comité consultatif médical (CCM) de l’hôpital Antoine-Béclère (1999–2003).
  • Président de la collégiale des présidents du CCM des hôpitaux de l’AP-HP (1999–2003).
  • Membre du conseil scientifique de l’AP-HP jusqu’en 2002.
  • Coordonnateur des comités d’évaluation des projets d’essais thérapeutiques (GERMED) « Cytokines et anticorps monoclonaux », puis “Immuno-hématologie” de la délégation à la recherche clinique de l’AP-HP (1992–1995). 
  • Président de la sous-section « Immunologie” du conseil national des universités – CNU (2001–2009).
  • Président de la section “Hématologie, cancérologie, immunologie, génétique” du CNU (2004–2006).
  • Chargé de mission à la mission scientifique, technique et pédagogique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (2007).
  • Président du comité d’orientation de la formation médicale continue de l’AP-HP (2008–2012).
  • Consultant au siège de l’AP-HP, avec la mission de pilotage du développement professionnel continu médical de l’institution (2009–2012).
  • Consultant de l’université Paris-Sud (2009–2012).

Activités d’expertises

  • Membre du groupe d’experts “Biologie, technologies du vivant, médecine et santé” du ministère de la recherche et de l’Enseignement supérieur (1994–1995).
  • Expert auprès du conseil scientifique de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) et membre des groupes de travail “Thérapies innovantes et vaccins” depuis 2012. 
  • Expert auprès des universités de Bordeaux.
  • Expert auprès du Fonds national suisse de la recherche scientifique, du Fonds de la recherche en santé du Québec, d’universités européennes et américaines. 
  • Membre du groupe d’experts sur les recherches biomédicales portant sur le médicament de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé – AFSSAPS (2008–2011).
  • Expertises pour l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Aers).

Sociétés savantes – Académie

  • Président de la Société française d’immunologie (1997–2000).
  • Membre de l’American Association of Immunologists, de la Clinical Immunology Society, de l’European Cytokine Society. 
  • Membre du collège de médecine et de la Société médicale des hôpitaux de Paris, de la Société nationale française de médecine interne. 
  • Membre de la Société française d’échanges plasmatiques, de la Société de biologie.

Prix – Distinctions

  • Lauréat de l’Académie de médecine (1964).
  • Prix « Départ dans la vie » de la Fondation Renault (1964).
  • Prix Bernard-Halpern, premier récipiendaire (1980).