Philippe Druet

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Les travaux de Philippe Druet, néphrologue et immunologiste, professeur des universités, praticien hospitalier, ont porté sur l’auto-immunité normale et pathologique chez l’animal et chez l’homme. Il a dirigé pendant presque 15 ans l’unité de recherche Inserm 28 de pathologie rénale et vasculaire à l’hôpital Broussais à Paris, puis d’auto-immunité normale et pathologique à l’hôpital Purpan à Toulouse. 

Son objectif princeps a été de comprendre les mécanismes impliqués dans l’apparition de maladies auto-immunes induites, notamment, par des agents chimiques comme le chlorure de mercure ou la D‑pénicillamine et les sels d’or. Ces agents peuvent en effet induire, chez des individus prédisposés, des maladies systémiques de type lupus et/ou affecter un organe particulier comme le rein (D‑pénicillamine, sels d’or...) 

Philippe Druet a ainsi étudié, avec ses collaborateurs, les mécanismes immunologiques responsables de néphropathies, en particulier les néphropathies induites par les métaux lourds ou par des médicaments tels que la D‑pénicillamine ou les sels d’or utilisés dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. 

Une partie importante de ces travaux a été réalisée, de 1993 à 1996, dans le cadre d’un programme européen. 

Par ailleurs, ses recherches ont également porté sur sur le rôle joué par l’apoptose (mort cellulaire programmée)dans le lupus érythémateux disséminé, maladie auto-immune chronique, qui se manifeste le plus souvent par des lésions cutanées et des douleurs articulaires, mais le lupus peut également atteindre des organes comme le cœur, le cerveau, et être responsable de graves lésions rénales. Pour ce faire, il a étudié la réponse de diverses souches de souris à l’immunisation avec des nucléosomes, pour savoir si des réponses T différentes (Th1 et Th2, par exemple) peuvent être observées selon la souche testée. 

Biographie

Philippe Druet est né le 1er juillet 1935 à Giens (Loiret). Il a mené ses études supérieures à la faculté de médecine de Paris. 

  • Externe des hôpitaux de Paris (1958–1961).
  • Interne des hôpitaux de la région parisienne (1961–1963), interne des hôpitaux de Paris (1963–1968).
  • Diplôme d’immunologie de l’Institut Pasteur (1964).
  • Thèse de médecine (1968).
  • Chef de clinique- assistant des hôpitaux (1968–1972).
  • Maître de conférences agrégé (1974–1981).
  • Professeur sans chaire, CHU Broussais-Hôtel Dieu (1981–1985).
  • Professeur de 2ème classe (1985–1991), professeur de 1ère classe (1991).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 28 “Pathologies rénale et vasculaire” à l’hôpital Broussais à Paris (1986–1995), succédant à Jean Bariety, puis directeur de la même unité, dont l’intitulé devient “Auto-immunité normale et pathologique” à l’hôpital Purpan à Toulouse (1996–2000).

Philippe Druet est décédé à Toulouse en mars 2015. 

Instances scientifiques et d’administration de la recherche

  • Membre du conseil national des universités, section de médecine interne, et du conseil du département des sciences de la vie du CNRS (1983–1986).
  • Membre du conseil scientifique de Paris VI, du conseil scientifique consultatif régional d’Île de France de l’Inserm (1985–1989).
  • Adjoint du chef du département médecine, biologie et santé du ministère de la Recherche et de la Technologie (1989–1991), chef de ce même département du ministère de la Recherche, de la Technologie et de l’Espace (1992–1993).
  • Membre du conseil scientifique de la Fondation pour la recherche médicale (1990–1993).
  • Membre du conseil de l’European Renal Association (1991–1995).
  • Membre suppléant du conseil d’administration de l’Établissement français des greffes (1995).
  • Membre du conseil scientifique de l’association pour la recherche sur le cancer Grand Sud (1988–1999).
  • Président de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Dermatologie, néphrologie, pneumologie, urologie : mécanismes cellulaires et moléculaires normaux et pathologiques, physiologie et physiopathologie, recherche clinique et thérapeutique, innovation technologique” (1995–1998).

Sociétés savantes

  • Membre des sociétés française, européenne et internationale de néphrologie.
  • Membre de la Société française de toxicologie.
  • Membre de la Société française d’immunologie.
  • Membre de la Société britannique d’immunologie.
  • Membre de la Société française de médecine interne. 
  • Membre de la Société européenne d’investigation clinique. 
  • Membre des comités éditoriaux de Kidney International, Nephrology Dialysis Transplantation, du Journal of Nephrology.

Distinctions

  • Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur (1992).
  • Prix Delahautemaison 1994 de la Fondation pour la recherche médicale.