Jean-Marc Lhoste

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Médecin et physicien de formation, la carrière scientifique de Jean-Marc Lhoste a été consacrée à la biophysique dans ses aspects moléculaires et cellulaires, et ses recherches ont été fondées sur l’utilisation et le développement des résonances magnétiques électronique (RME) et nucléaire (RMN).

Jean-Marc Lhoste a effectué des recherches sur la structure électronique et la réactivité de molécules conjuguées en photo et radio- biologie et en bio-énergétique. Il a consacré une part importante de ses travaux à l’étude par résonance paramagnétique électronique des états photo-excités “triplets” de certaines molécules, comme la chlorophylle ou des flavines. La résonance paramagnétique électronique, comme la résonance magnétique nucléaire, ont été appliquées à l’étude des métalloprotéines et de leurs groupes actifs. 

Avec la création du laboratoire de biophysique de l’Institut Curie, rapidement associé à l’Inserm, les recherches de Jean-Marc Lhoste se sont centrées sur les spectroscopies optiques rapides laser, principalement pour l’étude de la réactivité et des mécanismes de transfert d’électrons et de transport de l’oxygène moléculaire. Des recherches ont été menées sur la réactivité et le métabolisme d’activation de molécules pro ou anti-tumorales. 

Les progrès exceptionnels de la spectroscopie RMN multidimensionnelle, puis de l’imagerie par résonance magnétique ont été associés à un virage important de l’activité des unités de recherche Inserm dirigées par Jean-Marc Lhoste à Paris, puis à Montpellier. Les orientations suivantes y furent développées : la détermination à l’échelle atomique de la structure tridimensionnelle en solution de protéines (10 kd, dès 1982) et la spectroscopie métabolique in vivo sur des organes perfusés ou chez l’animal, associée à l’imagerie à haute résolution. Ces travaux furent pionniers des techniques modernes d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Enfin, l’ensemble fut complété par la radiocristallographie des protéines et de leurs complexes. 

Parallèlement à ses activités de recherche, Jean-Marc Lhoste a exercé de multiples fonctions d’expertise, d’animation et de direction dans le champ de la recherche biologique et médicale (participation aux structures de direction de l’Inserm et du CNRS). Expert auprès de plusieurs ministères, il a contribué à la promotion de l’imagerie par résonance magnétique et de l’instrumentation médicale et scientifique. 

Biographie

Jean-Marc Lhoste est né le 26 janvier 1936 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais). Il a mené ses études secondaires à Valenciennes et ses études supérieures au sein des facultés des sciences et de médecine de Paris. 

  • Licence ès sciences physiques (1961).
  • Stagiaire de recherche à l’Institut du radium, Paris (1961–1962).
  • Diplôme d’études approfondies de radiochimie et isotopie (1962).
  • Docteur en médecine de la faculté de médecine de Paris (1963).
  • Médecin aspirant au Centre de recherche du service de santé des armées chez Pierre Douzou (1964–1965), boursier de recherche de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique – DGRST à la Fondation Curie, section de biologie à Paris (1964–1965).
  • Research Associate à l’Institute of Molecular Biophysics, Florida State University Etats-Unis, 1966.
  • Chargé de recherche (1967), directeur de recherche (1977), directeur de recherche de classe exceptionnelle (1988), directeur de recherche émérite (2001) à l’Inserm.
  • Professeur associé de biophysique à l’université de Constance, République fédérale d’Allemagne (1968–1970), chercheur associé à l’université de Liège, Belgique (1971).
  • Directeur adjoint (1975), puis directeur de la section de biologie de l’Institut Curie (1980–1988).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 219 “Biophysique moléculaire” sur le campus d’Orsay de l’Institut Curie, Paris (1978–1992).
  • Conseiller scientifique, puis chef du département de biologie moléculaire et cellulaire au CEA (1990–1992).
  • Créateur et directeur du Centre de biochimie structurale, unité de recherche Inserm 414 « Biochimie structurale » à l’université de Montpellier (1994–1999).
  • Directeur honoraire de l’Institut Curie (1995).

Jean-Marc Lhoste est décédé à Montpellier, le 8 février 2012. 

Instances scientifiques et d’administration de la recherche 

  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Biologie moléculaire, génétique, microbiologie, pathologies infectieuse et parasitaire, biophysique, biochimie, pharmacochimie, métrologie physicochimique” (1983–1986), du conseil scientifique de l’Inserm (1987–1990), du comité de direction scientifique de l’Inserm – Codis (1991–1996).
  • Membre du conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur le cancer (1987–1995) et de la Ligue nationale contre le cancer (1997–2001).
  • Membre de la commission des très grands équipements au ministère de la Recherche (1988–1992).
  • Membre de la commission de génie biomoléculaire aux ministères de l’Agriculture et de la Santé (1988–1998).
  • Conseiller scientifique auprès du département des sciences de la vie (1990–1991) et du département de chimie du CNRS (1997–2000).
  • Expert en génie biologique et médical au ministère de la Recherche (1985–1991).
  • Président de section du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) au ministère de la Santé (1995–1996).

Sociétés savantes – Académies

  • Président de la Société française de biophysique (1987–1991), président (1996) puis président d’honneur du Comité national de biophysique.
  • Président fondateur de la société française de résonance magnétique en biologie et médecine (1993–1995)
  • Membre correspondant de l’Académie des sciences – Institut de France (1993).

Prix – Distinctions 

  • Prix du Rayonnement français, pour les sciences biologiques et médicales (1984).
  • Chevalier dans l’Ordre national du mérite (1984).
  • Prix Savoie de la Ligue contre le cancer (1996).