Henri Hécaen

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Henri Hécaen a consacré toute sa carrière au domaine de la neuropsychologie. En 1949, il ouvre par ses travaux, ce champ de recherche, avant même que le terme ne soit connu en France et il publie, avec Juan de Ajuriaguerra, un maître ouvrage intitulé Le cortex cérébral : étude neuro-psycho-pathologique.

Parallèlement, il contribue de manière significative à sortir de l’ombrel’hémisphère droit du cerveau que l’on qualifiait alors de “mineur”, car, à cette époque, la dominance hémisphérique était synonyme de dominance gauche. Henri Hécaen établit un nombre de données particulièrement importantes concernant le rôle de cet hémisphère dans les processus visuo-spatiaux et visuo-constructifs. 

Henri Hécaen s’intéresse à la plupart des domaines de la neuropsychologie, tout en gardant un attrait particulier pour la dominance hémisphérique et les conséquences des lésions sur l’hémisphère droit. Il a examiné et étudié des centaines de patients, contribuant ainsi à une meilleure identification de troubles de la cognition et de la perception, comme la désorientation topographique, la dyspraxie d’habillage, l’acalculie, les troubles du schéma corporel, l’apraxie constructive et les troubles de l’écriture. Il a également beaucoup apporté à l’étude des aphasies par une approche linguistique. 

En 1962, grâce à son article “Agnosia for faces (prosopagnosia)”, Henri Hécaen convainc les cliniciens américains de la nature organique de la prosopagnosie (trouble de la capacité à reconnaître les visages connus). Ces derniers n’y voyaient alors qu’une manifestation de l’hystérie.

Enfin, il se passionnera pour la latéralisation et laneuropsychologie du gaucher, avec une réédition, en 1984, de son célèbre ouvrage de 1963 Les gauchers. Il a mené des travaux essentiels en matière de troubles du langage, du geste et de la perception. 

Henri Hécaen a été une personnalité majeure dans le domaine de la neuropsychologie, domaine de recherche dont il fut l’un des pionniers internationalement reconnu. 

Biographie

Henri Hécaen est né le 5 mai 1912 à Brest. Il a mené ses études secondaires au lycée Dupuy-de-Lome, à Lorient, et ses études supérieures aux facultés de médecine de Bordeaux et de Paris. 

Diplômé en médecine de la faculté de médecine de Bordeaux (1934), il poursuit sa formation en neurologie et en psychiatrie à Paris, auprès de Jean Lhermitte, l’un des neurologues les plus reconnus de l’époque.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il mène une activité privée en tant que médecin et participe également à la Résistance face à l’occupant nazi. 

  • Médecin neurologue, médecin des hôpitaux psychiatriques, attaché au centre neurochirurgical de Sainte-Anne à Paris (1942).
  • Professeur assistant à l’Institut de neurologie, université Mc Gill, Montréal (1952).
  • Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences humaines sociales (1962).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 111 “Neuropsychologie et neurolinguistique” à l’hôpital Saint-Anne à Paris (1972–1981).

Henri Hécaen est décédé en 1983. 

Sociétés savantes

  • Membre puis président de la Société française de neurologie (1970).
  • Membre de la Société allemande de neurologie et de psychiatrie. 
  • Membre de l’American Neurological Association.
  • Membre de l’American Psychological Foundation
  • Rédacteur en chef de la revue internationale Neuropsychologia (1975–1982).

Distinctions

  • Docteur honoris causa de l’université Mc Gill, Montréal (1978).
  • Croix de guerre 39–45.
  • Chevalier de la Légion d’honneur.
  • Commandeur des Palmes académiques du Pérou.