Hélène Sancho-Garnier

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Hélène Sancho-Garnier a consacré sa carrière de médecin et de chercheur, commencée en 1966, à trois domaines d’activité principaux : une activité clinique dans le cadre du service de dermatologie cancérologique de l’Institut Gustave-Roussy (1966 à 1975) ; une activité de recherche clinique et épidémiologique dans le cadre de l’unité 21 de l’Inserm (1968–1972), puis du département de statistique médicale de l’Institut Gustave-Roussy et de l’unité 351 de l’Inserm (1972–1993) et enfin au Centre régional de lutte contre le cancer (CRLC) Val d’Aurelle, dans le cadre de l’UFR de médecine de l’université de Montpellier ; une activité d’enseignement de la statistique biomédicale sous l’égide de Daniel Schwartz et Robert Flamant, puis de la santé publique en tant que professeur à la faculté de médecine de Montpellier et responsable du Centre de prévention du CRLC – Epidaure. 

Les travaux de recherche d’Hélène Sancho-Garnier se sont d’abord développés dans le domaine de la biostatistique appliquée à la recherche clinique en cancérologie et, plus particulièrement, dans celui des tumeurs cutanées et des cancers des voies aérodigestives supérieures où son activité clinique a facilité la collaboration avec ses collègues cliniciens. Les différents travaux qu’elle a entrepris ont été tout d’abord largement dominés par lesessais thérapeutiques et les études pronostiques. Ces travaux réalisés au sein d’équipes cliniques ont permis une politique suivie de développement thérapeutique en cancérologie, depuis les phases cliniques initiales (phases I et II) jusqu’à la phase IV de mesure des risques liés aux thérapeutiques utilisées. Ces diverses expériences ont permis de coordonner la rédaction d’un livre de référence sur les méthodes en recherche clinique. 

Hélène Sancho-Garnier s’est également intéressée à l’épidémiologie, tant par la réalisation d’études sur les facteurs de risque des cancers que par l’évaluation de programmes de prévention primaire ou secondaire, en France et en Europe. Elle a, de ce fait, fortement soutenu la reconnaissance officielle des registres de population dans le cadre de la commission nationale des cancers, ce qui, grâce à l’appui d’Yves Cachin, alors président de la commission, a abouti à la création du comité national des registres. Sous l’égide de Maurice Tubiana, elle a largement participé à la mise en place d’un groupe national de pilotage du dépistage de masse des cancers du sein. Auditionnée pour la mise en place du plan cancer, elle a fermement recommandé un soutien fort pour la prévention, en particulier la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, l’équilibre alimentaire, l’exercice physique, et le dépistage organisé de certains cancers. Elue représentante française à l’Union internationale contre le cancer, elle a élaboré des stratégies pour les actions de prévention et de dépistage dans le monde et travaillé avec l’OMS sur la mise en place de plans cancer dans les pays en développement. Ensuite, Hélène Sancho-Garnier a pris à Montpellier la direction scientifique du centre Epidaure, où elle a développé des actions de prévention, tant au niveau régional que national et international, en particulier sur les addictions (tabac, alcool, cannabis) et les risques infectieux (virus des hépatites). 

Biographie

Hélène Sancho-Garnier est née le 3 septembre 1939 à Paris. Elle a mené ses études secondaires au lycée Victor-Duruy à Paris et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris. 

  • Docteur en médecine (1966).
  • Certificat de statistique médicale du Centre d’enseignement de la statistique appliquée à la médecine (CESAM) (1966).
  • Attachée de consultation du service des tumeurs cutanées de l’Institut Gustave-Roussy à Villejuif (1966).
  • Attachée de recherche (1968), chargée de recherche (1971), directrice de recherche à l’Inserm (1973).
  • Certificats de statistique biologique de la maîtrise de biologie humaine (1968). Equivalence de la maîtrise en statistique du cycle de biologie humaine (1969).
  • Assistante faisant fonction, service de statistique de l’Institut Gustave-Roussy (1969), nommée au concours (1971).
  • Certificat de carcinologie cervicofaciale, université Paris-Sud (1977).
  • Chef du département de statistique appliquée à la médecine de l’Institut Gustave Roussy (1988).
  • Directrice de l’unité de recherche Inserm 287 (1989–1992), succédant à Robert Flamant, puis de l’unité 351 « Epidémiologie des cancers » à l’Institut Gustave-Roussy, Villejuif (1992–1995). Christine Bonaiti lui succède en 1996. 
  • Habilitation à diriger des recherches, université Paris XI (1992).
  • Professeur des universités (1994).
  • Professeur émérite des universités, Santé publique, UFR médecine, Montpellier.

Instances scientifiques

  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm « Biologie cellulaire, hématologie, cancérologie, radiologie et radiobiologie, dermatologie, toxicologie : physiologie, physiopathologie, pharmacologie, recherche clinique » (1983–1986).
  • Membre de la commission nationale des cancers : coordination du groupe Epidémiologie – Prévention – Dépistage (1982–1987).
  • Membre du comité d’experts « Europe contre le cancer » (1987).
  • Membre du conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur le cancer (1987).
  • Membre de l’intercommission scientifique spécialisée de l’Inserm « Recherche en prévention, recherche en évaluation des systèmes de santé et de protection sociale » (1991–1994, 1995–1998).
  • Membre du conseil scientifique de l’Institut Curie (1991–2002).
  • Directrice scientifique du Centre Epidaure – centre régional de lutte contre le cancer (CRLC) Val d’Aurelle (1994).
  • Vice-présidente du comité de prévention de la Ligue nationale contre le cancer (1999–2006).
  • Membre du conseil scientifique du CRLC Léon-Bérard, Lyon (1995–2003).
  • Présidente du conseil scientifique du CRLC Paul-Strauss, Strasbourg (2006).
  • Responsable du programme « Prévention and Cancer Control » de l’International Union against Cancer (2002–2008).

Sociétés savantes – Académie 

  • Présidente de l’International Society for Clinical Biostatistics (1986–1987).
  • Membre correspondante de l’Académie de médecine (2003).

Prix – Distinction

  • Prix Antoine Lacassagne de la Ligue nationale contre le cancer (1992).
  • Professeur honoris causa de l’université de Montevidéo (2006).