François Grémy

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François Grémy était internationalement reconnu pour ses recherches pionnières en bio-informatique appliquée à la médecine. 

Il possédait de nombreux titres parmi lesquels : médecin, physicien, biostatisticien, informaticien et professeur des universités. Il était également médecin-chef (colonel) de l’Armée de l’air. 

Au début de sa carrière, il occupe un poste à la faculté de médecine de Tours. De retour à Paris, il est le fondateur de la première unité de recherche Inserm consacrée à l’informatique médicale à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, dont il en sera le directeur durant treize années. Il est également professeur de biophysique, de biostatistique et d’informatique médicale, puis chef du service d’informatique médicale des hôpitaux de Paris. 

Il exerce ensuite à la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes en tant que professeur de biostatistique et informatique médicale, puis chef de service dans le département d’informatique médicale du CHRU de Montpellier. De 1990 à 1996, il fut, dans les mêmes lieux, professeur de santé publique et chef du service d’économie médico-hospitalière et actions préventives. 

Sur le plan international, il fondera et sera le premier président de l’International Medical Informatics Association (IMIA) et co-fondateur de l’European Federation for Medical Informatics (EFMI).

Animé par le souci constant des applications de ses recherches dans les champs médical et de la santé publique, François Grémy faisait partie, avec Gérard Dubois, Albert Hirsch, Claude Got et Maurice Tubiana, de ceux qu’on a appelés dans les années 1980 « Les 5 sages de la santé publique ». Il a notamment été membre du conseil scientifique du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), créé en 1982, dont l’objectif était de mieux définir l’activité des établissements et, ainsi, d’adapter l’allocation budgétaire qui leur était attribuée. 

Inlassable homme de conviction, profond humaniste, François Grémy a présidé le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et, passionné pour les bonnes pratiques éthiques, il était membre du comité de direction scientifique de l’Institut international de recherche en éthique biomédicale. 

Esprit universel, il était en cours de finalisation d’une thèse de philosophie. 

Créateur du terme “informatique médicale” au début des années 1960, François Grémy, de par sa formation médicale, s’est largement illustré par ses capacités d’expertise et d’innovation en matière de théories informatiques appliquées à la médecine, à la santé publique et à la gestion hospitalière. A cela, s’est ajoutée sa force de réflexion en éthique biomédicale. 

Biographie

François Grémy est né le 3 mars 1929 à Neuilly/Seine (92). Il a mené ses études secondaires à Paris et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris. 

• Maître ès sciences physiques (1948).
• Maître ès mathématiques (1948).
• Interne des hôpitaux de Paris (1953).
• Docteur en médecine (1958).
• Professeur agrégé en biophysique (rang A) de la faculté de médecine de Tours (1958).
• Professeur à la faculté de médecine de Tours (1958–1959).
• Professeur de biophysique à la faculté de médecine de Paris (1960–1983).
• Diplôme d’études supérieures en théorie des probabilités de Paris (1961).
• Diplôme de l’Institut de statistiques de la faculté des sciences de Paris (1961).
• Biologiste des hôpitaux en explorations fonctionnelles du système nerveux (1963–1970).
• Professeur de biophysique à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (1965–1983).
• Directeur de l’unité Inserm 88 “Informatique en milieu médical et hospitalier”, puis “Méthodologie informatique et statistique en médecine”, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris (1968–1982). Marcel Gold berg lui a succédé en 1983.
• Professeur de biostatistique et informatique médicale (1970–1983).
• Chef du service d’informatique médicale des hôpitaux de Paris (1970 à 1983).
• Professeur de biostatistique et informatique médicale au centre hospitalier régional universitaire de Montpellier et chef de service du département de l’information médicale (1984–1990).
• Professeur de biostatistique et informatique médicale à la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes (1984–1999).
• Professeur des universités de classe exceptionnelle (1988).
• Chef du service d’économie médico-hospitalière et actions préventives du centre hospitalier régional universitaire de Montpellier (1990–1996).
• Professeur de santé publique à la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes (1990–1999).
• Médecin-chef (colonel) de l’Armée de l’air.

François Grémy est décédé à Uzes le 22 juillet 2014. 

Instances scientifiques et d’administration de la recherche

• Membre du conseil national des universités (à trois reprises de 1970 à 1992). 
• Vice-président de la commission scientifique spécialisée (CSS) de l’Inserm “Santé publique, environnement, écologie, écologie parasitaire, biomathématiques, bio-statistiques et épidémiologie générale, informatique” (1974–1979).
• Membre de la commission Seligmann de réforme des études médicales (1981–1982).
• Membre, secrétaire puis rédacteur de la commission “Prévention” au ministère de la Santé (1981–1982).
• Président de la CSS de l’Inserm “Santé publique, santé mentale, épidémiologie, environnement et écologie, bio-mathématiques, génie biologique et médical, économie de la santé” (1983–1986).
• Membre du conseil scientifique du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), à plusieurs reprises entre 1984 et 1996.
• Président du conseil d’administration de l’École nationale de la santé publique de Rennes (1986–1993).
• Membre du groupe informel dit “des 5 sages”, avec Claude Got, Gérard Dubois, Albert Hirsch, Maurice Tubiana (1988–1991). Ce groupe a remis un rapport de politique de santé au ministre de la Santé Claude Evin.
• Membre du Haut comité de la santé publique (1991–1998).
• Expert après de la commission européenne pour les activités du groupe d’évaluation des technologies de l’information en médecine (1992–1998).
• Membre du conseil scientifique de la CNAMTS (1999–2014).
• Membre du comité de direction scientifique de l’Institut international de recherche en éthique biomédicale (IIREB).

Sociétés savantes

• Fondateur (1967) et premier président (1968–1973) du comité technique “Health Care” de l’International Federation for Information Processing qui deviendra l’International Medical Informatics Association – IMA (1967–1975).
• Co-fondateur de l’European Federation for Medical Informatics (EFMI).
• Premier membre non-américain, avec Jan van Bemmel, de l’American Federation for Medical Informatics – AFMI (1996).

Distinctions – Prix 

• Prix Jansen de l’Académie nationale de médecine (1963).
• Silver Core de l’International Federation for Information Processing (1973).
• Docteur honoris causa de l’université catholique de Louvain (1993).
• International Award of excellence de l’International Medical Informatics Association – IMIA (2004).
• Prize in Medicine and Public Health from the Institute of Health Sciences ; and an Honorary Doctorate from Catholic University in Louvain, Belgium.
• Chevallier (1983), officier de la Légion d’honneur.