Dominique Costagliola

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Dominique Costagliola travaille sur l’infection à VIH/sida depuis 1986 et ses contributions associent une forte composante méthodologique (biostatistique et biomathématiques) à une forte composante appliquée en clinique et en santé publique. Elle a montré que lorsqu’une mère est infectée par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le risque de transmission à l’enfant est surtout élevé en fin de grossesse, ouvrant la voie à la prévention de la transmission, même dans les pays ou la prise en charge de ces femmes est tardive. 

Elle a développé une méthode pour définir les algorithmes de résistance aux antirétroviraux et pour optimiser le choix des traitements chez les patients en échecs qui ont des virus résistants. 

Elle a étudié l’effet des antirétroviraux et la morbidité sévère de pathologies autres que le sida, notamment les cancers et l’infarctus du myocarde, ce qui a conduit à recommander de traiter les personnes infectées de façon précoce par le VIH, et ce sans attendre que l’immunodépression (baisse des globules blancs) se développe. 

Enfin, elle a largement contribué à la connaissance de l’épidémie en France (nombre de nouvelles infections par an, nombre de personnes vivant avec le VIH, nombre de personnes ignorant leur statut, proportion des personnes infectées, diagnostiquées, prises en charge, traitées, et dont la charge virale est contrôlée), en vue de guider les stratégies de lutte contre le VIH/sida.

En conclusion, les domaines de compétence de Dominique Costagliola vont de la biostatistique à l’épidémiologie, en particulier la pharmaco-épidémiologie, sans oublier les essais thérapeutiques et la modélisation. En termes d’applications, ceux-ci couvrent l’infection à VIH, l’hémophilie, le médicament et la transfusion. 

Biographie

Dominique Costagliola est née à Asnières‑sur‑Seine (92) le 17 mai 1954. Elle a mené ses études secondaires au lycée Jean-Baptiste Corot à Savigny-sur-Orge et supérieures à l’université Paris VI. 

  • Maîtrise de physique, université Paris VI (1975).
  • Ingénieur civil de l’École nationale supérieure des télécommunications (1977).
  • Fifteenth Graduate Summer Session in Epidemiology, Minneapolis, Minnesota (1980).
  • Thèse de doctorat de troisième cycle en biomathématiques, université Paris VII (1981).
  • Attachée de recherche (1982) chargée de recherche de 2ème classe (1984), chargée de recherche de 1ère classe (1986), directrice de recherche de 2ème classe (1991), directrice de recherche de 1ère classe (2001) classe, directrice de recherche de classe exceptionnelle, à l’Inserm (2009).
  • Directrice du service commun de l’Inserm “Données épidémiologiques sur l’immunodéficience humaine” à l’hôpital Saint-Antoine, puis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris (1992–2003).
  • Directrice de l’équipe mixte Inserm “Epidémiologies clinique et thérapeutique de l’infection à VIH” à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (2003–2004).
  • Directrice de l’unité mixte Inserm 720 “Epidémiologie clinique et traitement de l’infection à VIH” à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (2005–2008).
  • Contrat d’interface avec l’AP-HP, service de maladies infectieuses et tropicales, hôpital de la Pitié-Salpêtrière (2007–2012).
  • Directrice de l’unité mixte Inserm 943/université Pierre et Marie-Curie “Epidémiologie, stratégies thérapeutiques et virologie clinique dans l’infection à VIH” à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (2009–2010).
  • Directrice de l’Ecole doctorale Pierre-Louis de santé publique à Paris “Epidémiologie et sciences de l’information biomédicale” depuis janvier 2011.
  • Directrice de l’unité mixte Inserm1136/université Pierre et Marie-Curie “Epidémiologie clinique de l’infection à VIH : stratégies thérapeutiques et comorbidités”, campus de Jussieu, Paris, depuis 2014.

Instances scientifiques et d’administration de la recherche 

  • Membre de la commission scientifique spécialisée (CSS) de l’Inserm “Santé publique, santé mentale, épidémiologie, environnement et écologie, bio-mathématiques, génie biologique et médical, économie de la santé” (1983–1986).
  • Membre du conseil d’administration de l’Inserm (1993–1999).
  • Membre de l’intercommission de l’Inserm “Innovations médicamenteuses et stratégie thérapeutique” (1999–2002).
  • Membre du groupe de travail sur la prise en charge des patients séropositifs pour le VIH, présidé par Jean Dormont, Jean-François Delfraissy Patrick Yéni, puis Philippe Morlat, depuis 1997.
  • Membre du conseil national du sida (2001–2005).
  • Membre de la commission nationale de pharmacovigilance (2001–2007).
  • Membre du comité éditorial de la revue médecine/sciences (2006–2012).
  • Présidente de la CSS de l’Inra ”Biologie des interactions hôtes agresseurs, symbiotes et commensaux” (2007–2010).
  • Membre de la commission d’évaluation économique et de santé publique de la Haute autorité de santé (2008–2011).
  • Présidente du groupe ”Renforcer la surveillance du médicament” des Assises du médicament (2011).
  • Déléguée scientifique à l’Aeres pour l’épidémiologie et la santé publique (2009–2010).
  • Présidente de l’action coordonnée ”Dynamique des épidémies VIH, VHB et VHC” de l’Anrs depuis 2012.
  • Présidente de la CSS de l’Inserm ”Santé publique, santé des populations : épidémiologie, biostatistique, sciences humaines, économiques et sociales ” (2012–2016).

Sociétés savantes – Académies 

  • Membre de l’Association des épidémiologistes de langue française, de l’International AIDS Society, de l’International Society for Clinical Biostatistics.
  • Membre de la Société française de biométrie et de la Biometric Society.

Distinctions – Prix

  • Prix Louis-Daniel Beauperthuy 2006 de l’Académie des sciences – Institut de France.
  • Prix recherche Inserm 2013 pour ses travaux sur le VIH/sida.
  • Chevalier dans l’Ordre national du mérite (1995).
  • Chevalier (2005), officier (2014) dans l’ordre national de la Légion d’honneur.