Danièle Evain-Brion

  • Publié le : 20/06/2014
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  • Histoire

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Pédiatre endocrinologue et chercheur en biologie cellulaire, Danièle Evain-Brion a joué un rôle moteur dans l’ouverture d’un nouveau champ disciplinaire sur la physiologie du placenta humain et sur le rôle des anomalies de la différenciation trophoblastique dans les pathologies périnatales. 

Après la fin de son clinicat en endocrinologie pédiatrique à l’AP-HP et un post-doctorat dans l’équipe d’Ira Pastan, au National Cancer Institute (NCI) des National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis, elle devient responsable d’une équipe de recherche dans le laboratoire de Jean-Paul Thiery à l’Ecole normale supérieure. Danièle Evain-Brion et ses collaborateurs étudient alors particulièrement le rôle des protéines kinases cAMP dépendantes dans la différenciation cellulaire et dans la pathologie du psoriasis. Son équipe participe aux premières études sur le rôle essentiel de l’acide rétinoïque dans l’induction de la différenciation cellulaire. 

Son activité clinique en endocrinologie pédiatrique l’a conduite à s’intéresser au développement et aux fonctions hormonales du placenta humain. Le dysfonctionnement de cet organe encore trop méconnu joue un rôle fondamental dans les pathologies de la grossesse et, notamment, dans le retard de croissance intra-utérin. Les spécificités de la gestation humaine et une démarche scientifique en physiologie, orientent son équipe vers la mise au point de modèles uniques de cultures trophoblastiques humaines. Ces modèles physiologiques, internationalement reconnus, ont permis de révéler certains mécanismes impliqués dans l’invasion du trophoblaste humain au niveau utérin et le développement des villosités placentaires par fusion cellulaire. Pour la première fois, sont étudiées les hormones placentaires humaines, telle l’hormone de croissance placentaire (hCG), à leur source de production et révélé leur rôle, non seulement sur l’organisme maternel, mais également au niveau placentaire. 

Son expérience de recherche sur le placenta, organe à l’interface de nombreuses spécialités médicales et domaines de la science, a conduit Danièle Evain-Brion à la création de la fondation de coopération scientifique PremUp, réseau multidisciplinaire de recherche et de soin en périnatalité, qu’elle dirige depuis 2007. Elle a également été pionnière avec la création d’une unité d’enseignement ciblé sur le développement et la physiologie du placenta. 

Biographie

Danièle Evain-Brion est née le 8 octobre 1949 à Paris. Elle a mené ses études secondaires au lycée Victor-Duruy à Paris et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris et d’Orsay.

  • Interne des hôpitaux de Paris (1973–1977).
  • Docteur en médecine, faculté de Médecine, université Paris Descartes (1977).
  • Docteur ès sciences, biochimie, université Paris Sud (1980).
  • Stage postdoctoral, laboratory of molecular biology, NIH, Etats-Unis (1977 ‑1979).
  • Chef de clinique des hôpitaux de Paris, université Paris V, faculté de médecine Cochin (1979–1983).
  • Praticien attaché des hôpitaux, spécialiste en pédiatrie (1983–2013).
  • Chargée de recherche (1983–1986), directrice de recherche de 2ème classe (1986–1993), directrice de recherche de 1ère classe (1993–2013), directrice de recherche de classe exceptionnelle (2014–2015) à l’Inserm.
  • Responsable d’une unité d’enseignement « De l’implantation à la naissance », DEA de physiologie de la reproduction (1986) puis DEA de biologie du développement (1987–1994) puis master 2 « Reproduction et développement » université Paris Diderot (1994–2013).
  • Directrice de l’unité de recherche Inserm 427 « Développement humain : croissance et différenciation », (1995–2005), puis de l’unité Inserm 767 « Grossesse normale et pathologique », faculté de pharmacie, université Paris Descartes à Paris (2006–2013).
  • Directrice de la Fondation de coopération scientifique PremUP depuis 2007.

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm « Endocrinologie, reproduction et développement » (1991–1994), expertises réalisées pour la direction générale et le département des relations internationales de l’Inserm, membre du jury d’admission (2005, 2007), membre de la commission de recherche clinique (2005), de la commission Avenir (2006), pour l’interface avec l’INRA, présidente du jury des contrats d’interface (2007) de l’Inserm.
  • Membre du groupe d’experts du GE 5 du ministère de l’Enseignement et de la Recherche (1994, 2001).
  • Membre de la commission scientifique « Biologie du développement, reproduction » du CNRS (2000–2004).
  • Membre de la commission pour l’évaluation collective des unités de recherche du département de physiologie animale (1999), du comité d’évaluation de l’unité mixte de recherche 13–1198 « Reproduction et développement » (2007).
  • Membre de l’évaluation de la division PHASE de L’INRA (2008), du conseil scientifique du pôle sciences et technologies du vivant Paris Île-de-France, du jury de concours des chargés de recherche Nutrition (2009), du jury de concours des directeurs de recherche à l’Inra (2010).
  • Présidente du comité d’évaluation de l’unité « Physiologie de la reproduction et des comportements », Nouzilly à l’Aeres (2001).
  • Membre de l’International Federation Placenta Associations executive committee – IFPA (2008–2014), de l’International Advisory Board Trophoblast Research Centre, University of Cambridge (2012–2015).

Sociétés savantes – Académies

  • Membre de l’Endocrine Society (1980), de la Société française d’endocrinologie (1980), de l’European Society of Pediatric Endocrinology (1981), de l’European Society of Neuroendocrinology (1984), de l’American Society of Cell Biology (1998), de l’International Federation of Placental Associations (1997),
  • Membre correspondant de l’Académie de médecine (2003).

Prix – distinctions 

  • Prix de l’internat des hôpitaux de Paris (1972).
  • Médaille d’argent, thèse de médecine, université Paris Descartes (1977).
  • Prix de l’Institut Theramex (2000).
  • Chevalier de la Légion d’honneur (2003).