Une dent contre le bisphénol

Une nouvelle étude conduite chez le rat indique que l’exposition précoce au bisphénol A pourrait altérer l’émail des dents. Les dommages observés chez ces animaux ne sont pas sans rappeler une pathologie de l’émail récemment décrite, qui affecte environ 18 % des enfants de 6 à 8 ans.

Les dents seraient-elles les nouvelles victimes du Bisphénol A ? Oui, selon les conclusions des travaux de l’équipe de chercheurs dirigés par Ariane Berdal de l’Université Paris-Diderot et Sylvie Babajko, directrice de recherche Inserm au sein de l’Unité Inserm 872 « Centre des cordeliers ». 

Les chercheurs ont montré que les dents de rats traités avec de faibles doses journalières de BPA pouvaient être altérées. L’analyse de ces altérations montre de nombreuses caractéristiques communes avec une pathologie de l’émail appelée MIH (Molar Incisor Hypomineralization) qui affecte sélectivement les premières molaires et incisives permanentes. Cette pathologie de l’émail est retrouvée chez environ 18% des enfants de 6 à 8 ans. Les enfants atteints par cette pathologie présentent des dents hypersensibles à la douleur et susceptibles aux caries. 

Ces résultats sont publiés dans American Journal of Pathology.

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